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Le supplément d'âme de votre cours de français

12 juin 2013

Questions d'entretien # OE Roman

Quels liens pouvez-vous établir entre les trois textes étudiés au cours de la séquence?

Quelles visions du personnage romanesque les différents auteurs cherchent-ils à donner à travers votre corpus?

De quelle visoin du monde les personnages de votre corpus témoignent-ils?

Quelle place occupe le narrateur dans vos trois textes?

Bouvard et Pécuchet sont-ils des personnages typiques du réalisme (ou du XIXeme siècle)?

Comparez Bouvard et Pécuchet avec un autre personnage réaliste de votre choix.

Quels autres personnages de roman, contemporains de l'oeuvre de Flaubert, pouvez-vous citer?

Comparez Meursaut et Rieux.

Comparez L'Etranger et La Peste.

Qu'est-ce que l'absurde, dont Meursault fait l'expérience?

Comparez Roquentin et Meursault.

En quoi Roquentin et Meursault attestent-ils pour partie la "mort du personnage" annoncée par Robbe-Grillet?

Quels nouvelles questions pose l'apparition de personnages tels que JC Romand?

JC Romand est-il un personnage de roman?

Comment Emmanuel Carrère fait-il de Romand un personnage de roman?

En quoi peut-on dire que L'Adversaire présente une nouvelle forme de modernité romansque?

A quoi tient la modernité de Jacques le Fataliste, de Diderot?

D'où vient le mot "roman"?

Montrez que sous le mot roman se présente une grande variété formelle.

Présentez succinctement l'évolution du personnage romanesque, depuis la chevalerie jusqu'à nos jours, exemples à l'appui.

Qu'est-ce qu'un héros?

Un héros est-il forcément héroique?

Quels rapports peuvent entretenir le roman et le réel?

Par quels moyens l'écrivain peut-il peut-il sonder la conscience de son personnage?

Comment décrire un personnage?

 

 

 

 

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11 juin 2013

EAF # 2013 suite

Et encore des sujets tombés en centres étrangers....

Oh du Montaigne et du Camus, comme c'est étrange!

Oh du Rimbaud!

Oh un sujet sur la mise en scène au théâtre.....!

c'est là (bas de page, le dernier sujet) :  http://www.site-magister.com/sujets28.htm

et là:  http://www.site-magister.com/sujets29.htm

 

11 juin 2013

questions d'entretien # OE théâtre

Séquence 5

En quoi les textes de la séquence sont-ils à la fois comiques et inquiétants?

Pourquoi le théâtre met-il le langage en crise au XXème siècle?

Quels aspects du langage ces trois textes metttent-ils en scène?

Quel traitement les différents textes étudiés réservent-ils à l'écriture théâtrale?

Montrez que le texte de la Cantatrice et d'Un mot pour un autre mettent en scène des clichés de la comédie au théâtre.

Quelle vision de la parole Koltès nous propose-t-il à travers La Nuit....?

Le texte de Koltès relève-t-il du même registre que les autres textes étudiés et pourquoi?

En quoi le théâtre du XXème siècle peut-il sembler expérimental?

En quoi la Cantatrice est-elle une "anti-pièce"?

Montrez que l'exposition et le dénouement de la Cantatrice explorent l'incommunicabilité.

A quoi tient la difficulté de résumer la Cantatrice?

Que penser du titre de cette pièce?

Quel problème de mise en scène peut poser la Cantatrice?

Caractérisez la mise en scène de Lagarce pour la Cantatrice et expliquez quelle lecture le metteur en scène a voulu donner de la pièce.

Même question pour Chéreau et La Nuit....

 

Séquence 6

Situez DJ dans la carrière de Molière.

En quoi DJ se distingue-t-il du modèle de la comédie classique que constitue par exemple l'Avare?

Quel traitement DJ réserve-t-il aux règles du théâtre classique?

D'où vient le personnage de DJ et quel intéret Molière a-t-il à en réécrire l'histoire en 1666?

Etudiez le rapport entre le valet et son maître.

A quoi tient l'originalité du rapport valet/ maître dans DJ?

Est-il exact de dire que DJ est une comédie?

Qu'est-ce que le libertinage? Comment le personnage de DJ l'incarne-t-il? Quelle représentation du libertinage Molière propose-t-il à travers la pièce?

Quels sont les différents thèmes de la pièce? En quoi sont-ils baroques?

Quels problème de mise en scène DJ peut-il poser?

Caractérisez la mise en scène de Mesguich.

 

Questions générales sur le théâtre

Quelle est l'origine du théâtre?

Quelles sont les spécificités de l'écriture théâtrale?

Que veut dire mettre en scène? Quelle différence existe-il entre un texte de théâtre et un spectacle de théâtre?

A quoi servent les didascalies? Faut-il nécéssairement les respecter?

Avez-vous déjà assisté à une représentation théâtrale? Présentez-là.

Pourquoi assister à des spectacles?

Qu'est-ce qu'une tragédie?

Citez ue ou psuieurs autres pièces que vous connaissez....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 mai 2013

EAF # 2013

Voici un lien vers les sujets déjà tombés cette année, pour les centres étrangers: http://www.site-magister.com/sujets28.htm

Théâtre, série générale: 

I- Vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points) :

 Après avoir précisément déterminé les raisons pour lesquelles les meurtriers commettent leur crime, vous examinerez comment les trois extraits du corpus parviennent à représenter ou évoquer ces actes violents.

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) :

  • Commentaire
    Vous ferez le commentaire du texte C.
  • Dissertation
    La représentation de la violence peut provoquer une certaine fascination chez le spectateur. Vous montrerez que le théâtre peut être le reflet d'une telle fascination mais aussi que cet art peut utiliser la violence à des fins plus profondes. Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus et sur votre culture personnelle.
  • Invention
    Dans un dialogue de théâtre, deux personnes délibèrent : la violence sur scène peut-elle constituer un spectacle acceptable ?
    Ce dialogue argumenté entre les deux personnes qui s'affrontent sur cette question s'enrichira de votre connaissance du corpus et d'autres références au genre théâtral.

 Question de l'homme, série technologique:

I- Vous répondrez aux deux questions posées en vous appuyant avec précision sur les trois textes du corpus (6 points) :

1. Comment les conflits exprimés dans les trois textes sont-ils mis en évidence ? (3 points)
2. Comparez les formes prises par l'argumentation dans les trois textes. (3 points)

II- Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (14 points) :

    • Commentaire :
      Vous commenterez le texte de François Mauriac (texte 3).
      Vous pourrez par exemple vous demander :
      - comment Louis fait ressortir sa solitude face à sa famille;
      - quelle image Louis donne de sa famille dans cette lettre.

    • Dissertation :
       En quoi les situations de conflit qu'on trouve souvent dans les œuvres littéraires peuvent-elles intéresser le lecteur et nourrir sa réflexion personnelle ?
      Vous répondrez à cette question en un développement argumenté et en vous appuyant sur des références aux textes du corpus, aux œuvres étudiées pendant l'année et à vos lectures personnelles.

  • Invention :
    Vous imaginerez la suite du dialogue, en prose, entre Alceste et Philinte (texte 1). Alceste persiste dans sa vision de la société. Philinte ne la partage pas et s'oppose à lui.
    Vous veillerez à utiliser des procédés propres à l'argumentation et respecterez le niveau de langue des personnages.

23 mai 2013

Vos impressions # L'Adversaire

Voici un petit article que Sara a écrit pour évoquer ses impressions sur le livre. Qu'elle en soit remerciée.

Le combat d’un homme, la lutte d’une âme torturée causé par ses mensonges, c’est cela qui définit la vie de Jean-Claude Romand. Il a longtemps caché un secret. Ce secret personne n'aurait pu le deviner. Ni sa femme, ni ses parents, ni ses amis. Il se disait être médecin à l’OMS alors qu’il errai,  escroquait ses proches et cela pendant 20 ans. L’accumulation de ses mensonges  le poussa à prendre une décision décisive, la MORT. La mort n’est pourtant pas une chose que l’on partage. Cela n’a pas empêché Jean-Claude, le 9 janviers 1993,  de conduire sa famille dans ce sommeil éternel.

 

La question est : Pourquoi ? Pourquoi n’a-t-il pas avoué ses mensonges ? La mort était-elle la seule solution ? La curiosité est le sentiment que l’on ressent tout le long de la lecture. Sans cesse nous nous interrogeons sur le pourquoi de ce geste affreux, qui priva de la vie  cinq personnes.

Emmanuel Carrère, grâce aux détails qu’il amène au livre,  présente une autre facette du  périple de  Jean-Claude Romand. En cherchant à montrer ce qui a poussé le coupable commettre  ses crimes, l’auteur, en quelque sorte, dénature le geste de l’assassin. Emmanuel Carrère recherche ni à défendre Jean Claude Romand, ni à le blâmer. Il écrit son livre en toute objectivité, c’est ce qui le rend si intéressant.  Ce qui est captivant dans cet ouvrage, c’est la façon dont l’auteur retranscrit les événements de l’histoire, et sa persévérance pour nous faire comprendre le pourquoi d’un tel geste. Le mot " Apprécier" est faible pour dire a quel point j'ai aimé lire cette histoire si passionnante et étonnante. 

 

Partagez-vous ce point de vue?

Avez-vous eu l'impression que Carrère ne jugeait pas Romand?

Pensez-vous qu'il ait compris le geste et si oui, de quelle façon?

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20 mai 2013

reprise LA 19 # Dom Juan

Voici les notes prises par Chloé et corrigées par moi pour la scène du pauvre.

 

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un dramaturge, acteur et directeur de troupe du XVIIè siècle. C'est en 1665 à l'âge de 43 ans qu'il écrit et joue Dom Juan, une comédie en V actes. Molière y raconte la transgression des mœurs, l’impiété (= Don Juan ne croit pas en Dieu, méprise les sacrements de l’Eglise comme le mariage par exemple) et les nombreuses conquêtes amoureuses d’un jeune noble séducteur, blasphémateur et libertin, prénommé Don Juan, lequel est toujours accompagné de son serviteur Sganarelle.                                                                                                                                                                                       

Dans la scène 2 de l’acte 1, scène dite « du pauvre » Don Juan, égaré dans une forêt, interpelle un pauvre homme      (ou « ermite ») pour que ce dernier lui indique le chemin à suivre. Il essaie alors de le détourné de sa foi mais n’y parviendra pas. Alors que la pièce connait un succès considérable, cette scène est censurée par les dévots dès sa 2e représentation puis elle le sera tout autant dans sa publication. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les spectateurs et lecteurs puissent en prendre connaissance.                                                                                                                                               

Quel est l’enjeu de la scène ?                                                                                                                                                                   

C'est ce que nous verrons en étudiant tout d’abord la dimension symbolique de cette scène. Puis, nous verrons en quoi elle constitue une profession de foi libertine.

 

 

I)                   Une scène symbolique

1)      Place de la scène dans l’économie de l’œuvre (= qu’est-ce qu’elle apporte à l’intrigue ? RIEN)

- cette scène est quasiment au centre de l’œuvre et fait apparaître un personnage qui n’était jamais intervenu et qui n’interviendra plus.                                                                                                                                                                               -Elle semble complètement décrochée de l’intrigue car elle ne présente aucun lien avec le fait que Don Juan soit poursuivi par les frères d’Elvire (acte II scène 5 : La Ramée annonce à Don Juan « Monsieur, je viens vous avertir qu’il ne fait pas bon ici pour vous », « Douze hommes à cheval vous cherchent », « et le plus tôt que vous pourrez partir d’ici sera le meilleur »).                                                                                                                                                                     

 

2)      Le choix du lieu

- la scène se passe dans la forêt : on le sait grâce à la didascalie initiale de l’acte III « Le théâtre représente une forêt », et aussi grâce aux termes de Sganarelle « ces arbres-là, ces rochers, cette terre ».                                                                                                                                                                      - la forêt = l’endroit où l’on se perd, traditionnellement c’est le lieu de mise à l’épreuve/de l’égarement, égarement géographique (Don Juan « Appelle un peu cet homme que voilà là-bas, pour lui demander le chemin » (acte III scène 1, Sganarelle « Enseignez-nous un peu le chemin qui mène à la ville » acte III scène 2), comme moral puisque dans la pièce la forêt symbolise l’égarement moral de Don Juan), c’est un lieu où il peut se passer une rencontre magique (le pauvre apparaît puis disparaît) → quelque chose de merveilleux. Molière est d’ailleurs le contemporain de Charles Perrault (c’est lui qui a relancé la littérature des contes de fées).  

 

3)      Le trio de personnages

- dans la scène Sganarelle agit comme le complice de son maître mais aussi incitateur puisqu’il reprend les mots de son maître ≠ à la scène précédente qui comporte à faire la démonstration de Dieu à Don Juan.                                                    - dans la liste des personnages, le pauvre apparaît sous le nom de « Francisque » → qui fait référence à François/Saint-François-d’Assise, « Francisque » insiste donc sur le dénuement du pauvre. Il est appelé ainsi car le pauvre est une forme d’allégorie (il n’est pas appelé par son nom dans la scène mais par « un pauvre »).                                    - pendant la scène on assiste à un débat contradictoire entre Dom Juan et le pauvre : « Si vous vouliez bien » Don Juan répond par la suite par « Voilà qui est étrange » → c’est à ce moment-là que Don Juan quitte son habitude de gratitude, affirme sa supériorité et va tenter de dominer le pauvre.                                                                                                                          - le pauvre donne un conseil à Don Juan « Mais je vous donne avis que vous devez vous tenir sur vos gardes », ce qui pourrait être un conseil/un avertissement pour Don Juan pour son libertinage.                                                                                 - face au conseil, Don Juan réplique juste après : « Je te suis bien obligé », « je te rends grâce » → Don Juan est un mondain habitué à la gratitude, il appelle d’ailleurs le pauvre « mon ami » c’est comme s’il se mettait à l’égal du pauvre (par ailleurs, le libertin se moque des conventions sociales, ce qui montre encore une fois que c’est un libertin) et le tutoie → ambiguïté de la part de Don Juan.                                                                                                                                                                                                         - la réplique du pauvre « Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône ? » avec les termes « quelque aumône » apparaît comme une nécessité du pauvre, cela apporte un caractère pathétique du pauvre à travers « secourir ». Le caractère pathétique du pauvre est accentué par « pauvre homme », « tout seul », « « hélas »,                   « dans la plus grande nécessité du monde » cette dernière expression utilise le superlatif absolu qui insiste sur la pauvreté, « pas un morceau de pain », « mourir de faim ».  

 

                                                                                                                                                                                                                                                              

II)                Une profession de foi libertine

1)      1e mouvement de la scène : une argumentation perverse (façon dont Don Juan questionne le pauvre → sert à faire douter le pauvre)

- la scène expose 2 mouvements : une scène d’argumentation/de contradiction puis une scène de tentation.                            - comment Don Juan fait pour montrer au pauvre l’incohérence de la foi : il est ironique, de fausse naïveté à travers « Tu te moques », « Voilà qui est étrange », « Il ne se peut donc pas que tu sois bien à ton aise ? ». Don Juan montre un décalage entre la foi du pauvre/le pouvoir qu’il donne à sa prière « et je ne manquerai pas de prier le Ciel », « De prier le Ciel tout le jour » et sa situation réelle/personnelle (mise en valeur par sa caractérisation pathétique).       

 

2)      2e mouvement : le blasphème

- une scène de tentation                                                                                                                                                                              - dès que Don Juan a dominé le pauvre par sa démonstration, il le domine par la tentation et le domine comme le Diable. De « Tu n’as qu’à voir si tu veux gagner un louis d’or ou non » jusqu’à « Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité » → Don Juan le domine par la démonstration, puis commence la domination par la tentation. Il tente 3 fois le pauvre : à 3 reprises Don Juan lui demande de jurer/blasphémer « pourvu que tu veuilles jurer », « tiens ; il faut jurer », « prends, te dis-je, mais jure donc ». On aperçoit une gradation dans le ton avec « que tu veuilles » qui est du subjonctif présent, « il faut » qui exprime une nécessité et enfin « jure donc » qui est de l’impératif et exprime un ordre. Ces 3 tentations rappellent les 3 tentations que le Diable fait subir à Jésus dans le désert → fait une allusion dans la triple sensation, allusion biblique d’une part par la tentation dans le désert et allusion au reniement de Thomas (Jésus lui a dit « Tu vas me renier 3 fois » comme le pauvre qui renie sa religion). Les tentations de Don Juan sont reliées par celles de Sganarelle qui se fait miroir de son maître (très complice).                                                                                                                                                                 - il y a un empressement/une pression sur le pauvre qui est de plus en plus importante avec les 2 dernières répliques de Don Juan avec des verbes à l’impératif « jure donc », « Va, va » accentué par un raccourcissement des phrases.                 - le pauvre réagit par les termes « un tel pêché », le pauvre se place sur un terrain de réaffirmation de sa foi avec l’intensif « un tel » qui mesure la gravité. A chaque proposition de Don Juan, le pauvre assure son infériorité à travers « à Monsieur », « Monsieur », « Non Monsieur » cette dernière expression caractérise son refus et apparaît comme incorruptible alors que Don Juan à tenter de le séduire (dans le sens de conduire vers lui/le détourner.                     

               

3)      Un triomphe ambigu de Don Juan                                                                                                                                                            Don Juan veux lui donner le louis d’or sans même que le pauvre ait juré mais ni le texte, ni les didascalies ne nous disent si le pauvre a prit le louis d’or ou non. Dans la mise en scène de Mesguich, il le refuse et part. Au final, Don Juan n’a pas réussi à convertir le pauvre,  triomphe ambigu car « pour l’amour de l’humanité »

- le pauvre refuse et continue le chemin de sa foi → ce qui explique pourquoi il disparaît de la pièce.                                            - dans sa dernière réplique « Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité » Don Juan ne dis pas « pour l’amour de Dieu », il semble céder à l’intégrité du pauvre « Va, va, je te le donne » alors que ce dernier n’a pas blasphémé. « Pour l’amour de l’humanité » marque le libertinage, Don Juan transforme la tournure « de Dieu » en « de l’humanité » → ce qui montre une profession de foi, les libertins sont matérialistes.                                                                                                                                                                                                                                                                     

 

Conclusion : c’est une scène qui vaut pour sa dimension allégorique/symbolique. Elle n’apporte rien sur le point de vue de l’intrigue amoureuse mais s’inscrit dans la progression des défis à Dieu que Don Juan va faire tout au long de la pièce :                

1e défi = le crime par le meurtre du commandeur (Act I, scène 1)                                                                                         

2e défi = le fait d’avoir sorti Elvire du couvent                                                                                                                              

3e défi = les promesses ininterrompues de mariage                                                                                                                           

  4e défi = les tentations au pauvre                                                                                                                                                       

5e défi = il se rend sur la tombe du commandeur et défie la statue                                                                                              

6e défi = c’est le pire de tous, il revêt le masque de l’hypocrisie/fait semblant de se convertir                                                 

7e défi = il défie l'appartion surnaturelle qui vient le condamner

18 mai 2013

Incipit Bouvard et Pécuchet # OE Roman

Une intro, un plan simple et une conclusion pour la LA 21.

Pas de panique, je ferai une reprise du contenu du plan. Mais les élèves motivés peuvent essayer par eux-même avec les nombreux éléments notés en module.

 

Pour toute question.... comme d'habitude!

 

Introduction :

 

Le héros réaliste pensé par Balzac dans les années 1840 fait figure de l’ambitieux susceptible, dans son appétit de grandeur, de gravir l’échelle de la société française du XIXème siècle pour « parvenir ». « A nous deux maintenant ! » : c’est ce que s’exclame le jeune Rastignac du haut de la Montagne Sainte-Geneviève, dominant Paris du regard. Dans cette veine, le siècle du réalisme a porté de nombreux héros positifs, à l’instar de Jean Valjean, ou plus tard Julien Sorel, Frédéric Moreau, Etienne Lantier,  qui bien que parfois ambigus ou tourmentés, ne sont pas du moins dénués de panache voire de sublime. Dès les années 65, Flaubert nourrit un projet littéraire d’un genre nouveau, qui subvertit la représentation du héros en vigueur et approfondit de façon radicale l’ancienne tradition du héros picaresque. En effet avec ses « deux cloportes », titre initialement envisagé pour Bouvard et Pécuchet, l’auteur propose à ses lecteurs de suivre avec distance et ironie des pérégrinations de deux personnages d’une médiocrité affligeante, constamment jugés sous sa plume. Comment l’incipit du roman permet-il de mettre en place ce dispositif ? Comment apparaissent, au seuil de l’œuvre, les figures presque comiques de ces nouveaux « anti-héros » ? C’est ce que nous verrons en nous intéressant d’abord à l’inscription du texte dans la tradition réaliste, puis en étudiant la dimension parodique qu’il fait apparaître. Enfin, nous tacherons de caractériser le regard que porte le narrateur sur les personnages dont il met en lumière la bêtise.

 

I.                   Un incipit réaliste

 

1.       L’ancrage spatio-temporel

2.      Les touches descriptives

 

II.                Le traitement parodique du topos amoureux

 

1.       Structure symétrique

2.      La découverte du même

3.      Un cadre au romantisme dégradé

 

 

III.             Des héros médiocres

 

1.       L’onomastique

2.      La caractérisation physique

3.      Le discours de la bêtise

 

 Conclusion:

Ainsi l’incipit de Bouvard et Pécuchet donne-t-il le cadre et le ton du roman qui se donne pour objet ces personnages risibles, dont l’occupation principale, au fil de l’œuvre, sera de se confronter à la réalité des savoirs qu’ils ne peuvent embrasser, ne donnant lieu au final qu’à une somme d’ « idées reçues », collectant la bêtise du siècle. Avec ce récit original, Flaubert ouvre encore davantage qu’il ne la poursuit la brèche par laquelle se profilera la faillite prochaine du personnage romanesque. En effet, Bouvard et Pécuchet marquent l’entrée dans une posture que le XXème siècle et ses traumatismes ne cesseront d’exploiter : la médiocrité,  l’ineptie des « cloportes », leur absence totale d’héroïsme ou d’apprentissage,  et surtout la distance ironique avec laquelle ils sont traités montre la voie du roman moderne et l’expérience de la vacuité que feront Bardamu, Roquentin ou Meursault.

 

Notes:

Pour l'intro, voyez comme je m'appuie sur les idées du texte de Robbe-Grillet "la mort du personnage".

Rastignac: héros du Père Goriot, de Balzac (dont je cite la clôture)

Jean Valjean: héros des Misérables, de Hugo

Julien Sorel: héros du Rouge et le Noir, de Stendhal

Frédéric Moreau: héros de L'Education sentimentale, de Flaubert

Etienne Lantier: héros de Germinal, de Zola

Bardamu: héros du Voyage au bout de la nuit, de Céline, qui fait l'expérience originelle de la WW1.

Roquentin: héros de La Nausée, de Sartre, qui fait l'expérience de l'absurde

Meursault:  héros de L'Etranger, de Camus

Nous étudierons des textes de ces deux dernières oeuvres.

 

5 mai 2013

Pfffffffffffffffffffff..........

photo(410) De retour....

Maintenant, il faut corriger les bacs blancs.........................

25 avril 2013

introduction # OE ROMAN

Introduction OE 4 : Le roman, personnage et vision du monde

 

I.                  Origine du roman.

µ On appelle « roman », à l’origine, tout ce qui est écrit en langue romane, c’est-à-dire dans la langue vernaculaire (= populaire) et non en latin.

C’est au XIIème et XIIIème siècles que sous ce nom, on désigne les récits en vers écrits en français, qui retracent les exploits des héros de la chevalerie ou les grandes quêtes médiévales comme la quête du Graal. Ces « proto-romans » ne sont pas sans rappeler les grandes épopées antiques.

Tristan et Iseult ou Lancelot, le chevalier à la charrette sont ainsi de grands « romans » médiévaux, bien qu’ils soient tous écrits en vers.

Notez : A cette époque, la notion d’ « auteur » est très vague, presque anachronique. La plupart des récits étant constitués d’une matière légendaire se transmettant par oral, il est difficile d’attribuer à l’auteur de roman l’ « invention » de son sujet.

µ Au XVIème siècle, Don Quichotte, de Cervantès, écrit en langue espagnole, apparaît classiquement comme le premier roman moderne. Il se démarque de la tradition chevaleresque par le biais d’un personnage haut en couleur, parodie du chevalier médiéval. Il annonce de fait la mise en scène de personnages moins héroïques, motif qui sera particulièrement développé dans le roman dit « picaresque », où le héros est de condition modeste. La modernité de ce roman est sensible notamment à travers la forte implication du narrateur, qui juge sans cesse DQ.

II.               Evolution du genre romanesque, du XVIIème siècle au naturalisme du XIXème.

µ A l’âge classique le roman est encore un genre mineur. C’est le théâtre qui domine le siècle. Néanmoins, le genre continue d’évoluer. Il représente la vie de cour et s’intéresse à l’intériorité des personnages plus qu’à leurs actes. C’est le cas de La Princesse de Clèves, de Mme de La Fayette, qui, pour la première fois dans le roman français, narre avec précision et force d’introspections  le cheminement amoureux, par l’exemple des amours contrariées de la princesse et du duc de Nemours. On a pu le considérer comme un roman « précieux » (en référence à la préciosité).

µ Le XVIIIème siècle voit le genre romanesque se développer, sous des formes variées. Le roman épistolaire naît, avec notamment les Liaisons dangereuses, de Laclos, qui s’affiche de plus comme l’un des grands romans libertins du siècle. Avec Jacques le fataliste et son maitre, Diderot fait franchir au genre un nouveau pas vers la modernité : le narrateur y brise régulièrement l’illusion romanesque, par un feuilletage narratif complexe, reposant sur de nombreux enchâssements et par les interventions constantes d’un narrateur qui ne cache pas se jouer du sort de ses personnages. Le dialogue y prend le pas sur la narration.

Notez : Jugé genre mineur et subversif, particulièrement pour les femmes dont on estime qu’elles en sont le public de prédilection,  le roman est frappé de proscription dans les années 1737. Il en parait alors clandestinement.

µ Le XIXème est l’âge d’or du roman. Il se développe en trois temps, en fonction des grands mouvements littéraires du siècle que sont le romantisme, le réalisme puis le naturalisme.

Le romantisme remet au gout du jour le motif de l’intériorité, en réponse au rationalisme exacerbé des Lumières. De grands romans du « je » mettent alors en scène le héros romantique, de préférence en proie au « mal du siècle » : Werther, de Goethe, Adolphe, de Benjamin Constant ou  Oberman de Senancour sont les chefs d’œuvre de l’époque. Les personnages s’y interrogent sur leur place dans la société.

Le héros réaliste, lui, au contraire est un ambitieux qui veut prendre toute sa place dans la société. On parle alors de roman « d’apprentissage » : le personnage doit assurer son ascension au prix d’épreuves sociales le poussant parfois à revêtir le masque de l’hypocrite ou à recourir à la séduction calculée. Les personnages de Balzac comme Rastignac ou Rubempré en sont les modèles. C’est aussi le cas de Julien Sorel, du Rouge et le Noir, de Stendhal.

Mais le roman se veut aussi social. Les Misérables, l’immense fresque d’Hugo, peint avec pathétique la déchéance de Fantine et l’impossible rédemption de Jean Valjean. La réalité du siècle est alors évoquée, à travers ses misères et ses injustices, bien qu’elle touche au sublime.

Notez : Balzac initie avec le cycle de la « comédie humaine » une vocation particulière du genre romanesque, qui se veut alors capable de contenir toute la diversité de l’époque et de la société française, comme Zola le fera plus tard avec les Rougon-Macquart. Les personnages tendent au « type » : ils incarnent alors des caractères sociaux (la femme mariée, le médecin de campagne, le rentier…).

µ A la charnière du XIXème siècle, le réalisme de Flaubert marque une nouvelle étape de la modernité. En 1857, parait Madame Bovary, ouvrage phare du roman français, qui met en scène l’insatisfaction et la rêverie chroniques d’une provinciale elle-même nourrie de lectures précisément « romanesques », que sa réalité de femme mal  mariée désespère. C’est, aux dires de son auteur, un « roman sur rien ». Plus tard, parait Bouvard et Pécuchet, héritier de la tradition picaresque : dans cette œuvre inachevée, deux personnages médiocres se lancent dans des collections insolites au prétexte d’embrasser « tous les savoirs du monde ». L’entreprise tourne au final au réinvestissement de simples « idées reçues », soulignées par l’ironie du narrateur.

µ Dans le dernier tiers du XIXème, c’est le naturalisme, dont Zola est le chantre, qui domine. Le roman est alors à l’apogée de sa fortune. A travers des techniques narratives parfois complexes, laissant la part belle à la mise en scène de la parole des personnages, notamment par le prisme du discours indirect libre qui chez Zola semble souvent épouser la voix du narrateur, se développe comme chez Balzac la volonté de dépeindre les grands types de l’époque. Mais pour Zola et ses suivants, le roman est « expérimental » : lieu d’une véritable expérience « scientifique », héritée du positivisme, le personnage est soumis sous la plume du romancier à une série de tests. En fonction de son hérédité et  de l’influence du milieu où le récit le plonge, il évolue selon un destin comme « prédéterminé », que le romancier se plait à observer.

III.           La crise du roman et de la représentation au XXème siècle.

µ Le traumatisme des deux guerres marque un nouveau tournant : le roman interroge un monde en crise, qui a fait l’expérience du mal et dont les valeurs sont remises en question. C’est ce que traduisent les grands romans de la période 1920-1950, comme le Voyage au bout de la nuit, de Céline, ou les chefs d’œuvre de Camus, de L’Etranger à La Peste. C’est, plus que jamais, l’heure des anti-héros, en marge des codes sociaux.

µ L’illusion réaliste a suffisamment opéré. C’est le constat que font les nouveaux romanciers lorsque, dans les années 50, ils bouleversent à leur tour les conventions romanesques, et particulièrement la place réservée au personnage. De nouvelles modalités narratives apparaissent alors. Dans La Modification, Michel Butor inaugure ainsi une étrange narration à la 2eme personne du singulier, le personnage devenant, par le prisme de l’identification, le lecteur. De même, dénué de toute psychologie, le « nouveau roman » se centre sur des objets, comme dans La Jalousie, d’Alain Robbe-Grillet, ou Les Choses, de Perec, roman de la consommation moderne.

µ Cette mise à distance est encore opératoire dans le roman contemporain. Nous sommes dans ce que l’auteur Nathalie Sarraute appelait « l’ère du soupçon », le héros se « dépersonnalise ». A la limite des genres de la fiction, le roman se déploie dans une esthétique nouvelle, qui emprunte au témoignage, au documentaire, au biographique. C’est dans ce contexte qu’il convient d’inscrire L’Adversaire, paru en 2000, qui propose d’examiner le cas d’un héros monstrueux, et bien réel, dans un récit-frontière, à la fois polyphonique et personnel, relatant dans le jeu de l’objectivité les difficultés du romancier face à son sujet.

 

20 avril 2013

Interview d' E. Carrère # L' Adversaire / Pourquoi écrire ce livre?

moustache-2005-tou-01-gVoici l'extrait d'une interview où l'auteur explique le parcours qui l'a mené à écrire l'oeuvre majeure de sa carrière.

Après, je vous expliquerai pourquoi, moi, j'ai choisi de vous le faire lire.

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